Mairie de Chamouille - L'histoire du village

HISTOIRE DU VILLAGE

Chamouille est un village de l'ancien Laonnois, bâti dans le haut de la vallée de l'Ailette au confluent avec la Bièvre, sur l'antique chaussée gauloise dite de Barbarie qui conduisait de Metz à Laon.
Chamouille est un des plus anciens villages du département, il est cité dans les miracles de Saint Gibrien écrits au VIème siècle.
Au Xème siècle, un certain Gautier prend le titre de comte de Chamouille. Plus tard, ces seigneurs de Chamouille portèrent le titre de vicomte du Laonnois. En 1140, Valbert, vicomte du Laonnois et seigneur de Chamouille abandonna à l'abbaye Saint-Vincent de Laon pour racheter son salut et celui de ses ancêtres, la vicomté, la justice, le rouage, c'est-à-dire la seigneurie de ce village.
En 1184, les habitants de Chamouille obtinrent du Roi une charge collective de commune calquée sur celle de Laon avec Cerny, Baulne, Chivy, Courtonne, Verneuil et Bourg et Comin.
Cette concession leur fut accordée moyennant le doublement des redevances annuelles qu'ils payaient au Roi. De plus, il devra y être ajoutée une somme de 15 livres. Douze ans plus tard, ces diverses redevances furent changées en une rente unique et annuelle de 65 livres Laonnoises.

924 Gauthier, vicomte de Chamouille qu'il tenait en bénéfice de Gilbert, chevalier et signifer de l'évèque de Laon. Ce Gauthier est dit : Comes vir inclitus, nobilitate clarus.
979 Adon, seigneur dudit, qu'il tenait du même Gilbert.
1120 Evrard, vicomte du Laonnois, seigneur de Chamouille.
1123 Hielbert, vicomte du Laonnois, seigneur de Chamouille.
1140 Walbert, vicomte du Laonnois, seigneur de Chamouille.
1146, Ebles ou Ebate, vicomte du Laonnois, seigneur de Chamouille.
1150, Payen de Chamouille, maréchal hériditaire du laonnois.
1158-61 Barthélémi, seigneur de Chamouille, prit part à la croisade de 1190 ; Femme, Elvide ; Enfants, Philippe, Oelise, Conitesse.
1190, Philippe, seigneur dudit, il se croisa en 1210 ; Femme Béatrix ; Enfants, Hugues, Jean dit Thitonée, Colin.
1210, Hugues, seigneur dudit.
1246, Raoul de Chamouille, damoiseau.

Au commencement du XVIème siècle, la seigneurie de Chamouille se trouvait dans les mains de la maison de Chambly dont les membres étaient seigneurs de monthenault et devint l'apanage d'un cadet de cette famille.
Vers 1530, Charles de Chambly, seigneur de Chamouille, Pancy et Colligis, pruîné de Jean de Chambly, seigneur de Monthenault ; Femme 1ère Guillemette de Cuvillier ; 2ème Marie de la Personne ; 3ème Marguerite du Castel. Il n'en eut pas d'enfant et Chamouille passa dans d'autres mains.
Vers 1590, François Dupuis, seigneur de Chamouille ; Femme, Marguerite Aubert ; Enfant, Marie, religieuse.
Vers 1612, renaud Branche, seigneur dudit, controleur en l'élection de Laon ; Femme, Princette Boullenger ; Enfants, Nicolas, Pierre seigneur de Seuil et trois filles.
Vers 16.., Nicolas Branche, prévôt de Laon, seigneur dudit, après lui la seigneurie de Chamouille rentra pour quelques temps dans la maison de Chambly.
Vers 16.., valentin de Chambly, seigneur dudit, la Courrie et Hénencourt.

Au commencement du XVIIIème siècle, la terre de Chamouille entra dans la maison d'Epinay dont les membres étaient seigneurs de Pancy. Ces derniers gardèrent Chamouille jusqu'à la révolution.
Vers 1625, Claude de Chambly, seigneur de Chamouille.
(Melleville, dictionnaire historique)

1151 CAMOLIA
1156 CHAMOYLE
1159 CAMULGIA
1166 CHAMULGIA
1183 CHAMULIA
1185 CAMOILLA
1220 CHAMOLIA
1226 CHAMOILLA
1260 CHAMUELLE
1271 CHAMOUILLA
1340 CHAMOULLE
1340 CHAMOUILLA
1361 CHAMOUILLA
1372 CHAMOUILLE EN LAONNOIS
1551 CHAMOUILLE

ANCIENNE CARTE DU VILLAGE

HISTOIRE DE L'ECOLE

La commune de Chamouille ne possède d'autre établissement d'instruction qu'une école primaire publique mixte. L'enseignement est donné par un instituteur laïque.
La fondation, bien qu'on ne possède pas de donnée précise est assurément fort ancienne. Dans les registres de l'état civil tenus pour l'année 1697, il est parlé d'un nommé Pierre Dardenne, maître d'école à Chamouille.
La maison d'école actuelle a été acquise par la commune le 23 octobre 1875. On a commencé à y tenir la classe le 1er janvier 1876.
Le nombre d'élèves qui la fréquentent est de 24, gar¸ons et filles.
L'école est située au centre du village et fait face au midi. Un jardin assez étendu la précède. De la rue on ne peut l'apercevoir car un mur assez élevé, la longe et la dissimule à l'oeil.
Les bâtiments comprennent quatre pièces au rez de chaussée. Deux d'entre elles, placées du côté gauche d'un grand corridor composent le logement de l'instituteur. Deux autres pièces à droite du corridor, servent, la première de salle de mairie, la seconde de salle de classe.
Une mansarde en fort mauvais état et inhabitable est située à l'étage. Un grenier très spacieux y fait suite. Derrière la maison, au nord se trouve une impasse longue de 10 m et large de 3m, servant de cour de récréation pour les élèves. Un petit bâtiment à usage de buanderie occupe le fond.
La maison d'école est saine, bien aérée, mais des réparations importantes sont nécessaires.
On ne trouve pas aux archives de document relatif à l'instruction jusqu'en 1772. A cette époque, M Magnon, curé de Chamouille, donne une somme de 300 livres pour être placée sous le clergé de France et dont la rente doit servir tous les ans au clerc laïque de la paroisse pour l'instruction gratuite des enfants pauvres dont le nombre sera fixé annuellement par le curé et les habitants, le jour de la Saint Martin.

A cette époque, l'instituteur ou maître d'école tenait la classe dans une sorte de grange lui appartenant et ne recevait d'autre traitement que la rétribution dérisoire payée par les enfants à raison de 5 sous pour la dernière classe, 8 sous pour la deuxième et 10 sous pour la première. Son salaire y compris le casuel et le greffe, était en tout d'environ 150 livres où les dons en nature et la tournée de l'eau bénite entraient pour une très forte proportion. La classe était fréquentée de la Toussaint à Pâques ; le reste de l'année, elle était fermée et l'instituteur, pour se procurer de quoi vivre s'adonnait aux travaux agricoles.
Pendant la révolution, l'école fut installée dans le presbytère et lorsque cet immeuble fut restitué au curé, la classe se fit de nouveau dans la grange. Cet état de choses dura jusqu'en 1842.
La commune qui ne possédait pas encore d'établissement scolaire fit alors l'acquisition d'une maison relativement fort convenable et l'école y fut installée au 1er janvier 1876, date à laquelle, après arrêté de mise en demeure de M. le Préfet, la maison d'école actuelle a été affectée à cette destination.